Bonheur au Musée d’Orsay
Leurs pattes était bien propres à ces animaux des foires, des champs, des forêts et des lacs auxquels Rosa Bonheur a consacré la quasi-totalité de sa carrière. C’est ce que la critique disait, quand il fallait trouver quelque chose à critiquer dans le travail de celle qui fut indéniablement la coqueluche de son temps, le Second Empire.
Celle qui fut aussi la contemporaine de la britannique Queen Victoria et de l’américain Buffalo Bill, dont elle partageait la passion pour les grands espaces, la dignité impériale des bêtes sauvages et la fidélité inhumaine des compagnons domestiques.
L’exposition du Musée d’Orsay, d’abord présentée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, revient sur le parcours et l’oeuvre de cette indomptable personnalité que fut Rosa Bonheur (1822-1899). Une artiste qui rebattait avec son attitude et ses pinceaux les positions culturelles, sociales et identitaires de la seconde moitié du XIXe siècle. Tout en se révélant, avant tout, une admirable animalière.
Ses plus grands tableaux ornent depuis longtemps les murs de musée prestigieux, Orsay ou le MET, mais étrangement, elle n’était toujours pas considérée avec le respect et la place qui lui reviennent de fait. A pire, elle était attachante, au mieux, intéressante. L’exposition, révélatrice, répare ce malentendu et replace la peintre dans son contexte et son talent.
Une exposition qui donne aussi envie d’aller faire un tour au château-atelier de By, à Thomery, où elle s’était installée en 1860. Auprès des chers animaux de son parc et de la forêt de Fontainebleau.
Rosa Bonheur (1822-1899)
du 18 octobre 2022 au 15 janvier 2023
Le texte ci-dessus ne reflète que mon avis personnel